Wallace et Gromit, le mystère du lapin-garou

Réalisé par Nick Park, Steve Box
Avec les voix de: Helena Bonham Carter, Peter Sallis, Ralph Fiennes
Grande Bretagne/USA - 2003 - 1h25

Une "fièvre végétarienne" intense règne dans la petite ville de Wallace et Gromit, et l'ingénieux duo a mis à profit cet engouement en inventant un produit anti-nuisibles humain et écolo, qui épargne la vie des lapins. L'astuce consiste simplement à capturer, à la main, un maximum de ces rongeurs et à les mettre en cage.
A quelques jours du Grand Concours Annuel de Légumes, les affaires de Wallace et Gromit n'ont jamais été aussi florissantes, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un lapin-garou géant ne venait soudain s'attaquer aux sacro-saints potagers de la ville. Pour faire face à ce péril inédit, l'organisatrice du concours, Lady Tottington, se tourne vers nos deux "spécialistes" et leur demande d'appréhender le monstre.

Rahhh, enfin! Enfin les studios Aardman l'ont fait! Le film de Wallace et Gromit! Un petit rappel des faits: c'est avec ces deux personnages mythiques que Nick Park remporta deux oscars (en 1994 et 1996) dans la catégorie du meilleur court-métrage d'animation. D'un côté nous avons Wallace, le parfait anglais, une sorte d'inventeur maladroit et de l'autre il y a Gromit, son chien fidèle, muet mais dont les expression faciale en disent énormément, qui ne cesse de rattraper les erreurs de son maître. Le duo vit de petits boulot en petit boulot grâce notamment à leurs inventions.

Ce qui fait le caractère de ces courts métrages sont l'ambiance so british vraiment unique. Alors la grande question était "Est-ce que le fait de bosser pour un studio américain (Dreamworks) ne dénaturera pas l'oeuvre?" Et bien non, Nick Park est bel et bien maître à bord de ce projet pharamineux qui a demandé plus de deux années de travail. Le résultat est tout simplement bluffant: l'animation est d'une fluidité merveilleuse, on a du mal à croire que le tout est fait simplement avec de la pâte à modeler animée image par image. c'est bien simple, c'est encore meilleur que l'excellent "Chicken Run" du même Nick Park.

Le scénario est digne des épisodes précédents, un peu loufoque avec sa dose d'humour bien anglais. C'est relativement enfantin, mais pour peu que l'on ne soit pas hermétique aux films d'animation, on prend un réel plaisir à contempler d'un oeil émerveillé les aventures de nos deux compères.

On retrouve avec un énorme plaisir la musique de générique tant célèbre, mais aussi un score additionnel de Hanz Zimmer qui colle bien à l'ambiance malgré le penchant Hollywoodien dont on lui connaît.

Non sincèrement c'est sans aucun doute le film d'animation de l'année et c'est avec une énorme impatience que l'on se doit d'attendre le futur projet de ce studio anglais fort prometteur.