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Travisisdead

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17 janvier 2006

L'encyclopédie du Nanar Vol 20: Samouraïs

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Réalisé par Giordano Gederlini
Avec Cyril Mourali, Maï Anh Le, Yazuaki Kurata
France - 2001 - 1h30

A l'époque des samouraïs régnait au Japon un démon nommé Shoshin Kodeni.
De nos jours, le commissaire Morio Fujiwara traque cet être démoniaque qui semble immortel. Kodeni est devenu le très puissant maître d'une multinationale spécialisée dans les jeux vidéo de combat. Morio soupçonne le dernier-né de ces jeux - Dark Bushido - de pouvoir se transformer en une arme.
Tandis que le commissaire enquête sur ce nouveau jeu, Kodeni choisit comme cible de sa malédiction Akemi, la fille unique de son adversaire, qui réside à Paris. Afin de contrecarrer les plans de Kodeni, Morio doit faire équipe avec Marco et Nadir, deux jeunes banlieusards habitués des salles de sport.

J'ai l'honneur de vous présenter ce qui est certainement le film français le plus bordélique de tous les temps et qui en plus veut se prendre pour un pur film de genre. Le résultat est tout simplement hallucinant. J'affirme même que nous avons affaire ici au plus gros Nanar français. Oui, ni plus, ni moins. Pour résumer vite fait, l'oeuvre aurait été très sympathique si elle s'avérait être un film amateur. Mais manque de bol, on se retrouve ici face à une assez grosse production (7.5 millions d'euros paraîtrait-il) au casting international (Bon Dieu Kenji Kawai à la composition, mais c'est quoi ce bordel!!!).
Essayons d'éclaircir un peu toute cette histoire.

Bon, le film commence sur fort avec une scène de combat entre un samouraï poursuivant une jeune demoiselle enceinte et une sorte de groupe de sbires qui nous font croirent qu'ils sont gentils, mais ils sont méchants. En effet, pendant le combats, la femme accouche d'une larve, qui en moins de 30 secondes chrono devient un homme, la trentaine, musclé, le crâne scarifié en forme d'araignée, en slip en cuir. Et là on comprend que ce mec, il est pas cool: il bute la femme et le samouraï, qui s'avèrera être en fait le marie de cette femme. Et hop, direction les années 2000. Le cadre: les cités française. Oula le changement est brutal. On échappe pas aux caricatures outrageuses (le rebeu est un petit "escroc", lâche et bien trop bavard, tandis que son amis, un pur français de souche, dont le sourire et la coiffure parfaite n'ont d'égal que son physique de top model pour "Hugo Boss", qui se force à parler le "djeun's"...) le tout saupoudré d'un humour franchement pas drôle. Et vous me direz: "c'est quoi le rapport entre ces deux histoires?". Et bien figurez-vous que le descendant du samouraï n'est autre qu'un policier japonais qui enquête sur la mort mystérieuse d'un concepteur de jeux vidéo travaillant pour un grand méchant de la pègre qui n'est autre que... le descendant de la méchante larve qui commence à se faire vieux et qui cherche un corps pour se réincarner. En bon méchant qui se respecte, il choisit ainsi de se réincarner par l'intermédiaire de la fille du policier japonais. Et je vous le donne dans le mille: cette fille (qui est interprété par une "actrice" d'origine vietnamienne apparemment et qui doit faire honte à son pays tant son jeux d'acteur est limité...) fait la connaissance de nos deux jeunes amis (le beau gosse sans charisme et son ami roublard). Et hop, tout ce beau monde se retrouve enrôlé dans une magnifique aventure sans queue ni tête.

Rajoutons à cela des guests star qui n'ont pas eu froid aux yeux le jour de la signature du contrat (faut en avoir pour osé jouer dans ce genre de film sans utiliser de masques et pseudonymes...) tel que Omar (de Omar et Fred) ou bien Pascal Gentil. Mais la chose la plus choquante (j'ai remis en arrière et sur pause pour être sûr que je ne rêvais pas) est la présence de Kenji Kawai en compositeur du film. Pour les néophytes c'est le grand compositeur des "Ghost in the Shell", des "Ring" et du récent "Seven swords". De plus, son score est franchement très limite, c'est son plus mauvais sans hésitation.

Enfin voilà, je ne vais pas m'étendre plus sur le sujet: des effets spéciaux kitsh, une réalisation très mauvaise durant les combats (orchestrés par Philip Kwok) et un scénario écrit par des personnes aimant trop la drogue pour être au moins deux secondes lucides.
C'est suffisamment marrant pour être appréciable mais aussi largement ringard pour être un pur produit Nanar comme on ose en faire de moins en moins.

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16 janvier 2006

L'encyclopédie du Nanar vol 19: Battlefield Earth

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Réalisé par Roger Christian
Avec John Travolta, Forest Whitaker, Richard Tyson
USA - 1999 - 1h55

En l'an 3000, la Terre n'est plus qu'un désert, et l'homme une espèce en voie de disparition. Mille ans auparavant, les féroces Psychlos ont envahi notre planète, anéanti ses défenses, rase ses villes et aboli ses institutions. Le chef de la sécurité des Psychlos, Terl, est un des personnages les plus redoutes de cette Terre barbare. Au milieu des Rocheuses, vit un jeune et héroïque chasseur, Jonnie Goodboy Tyler, décide a redonner espoir et dignité aux siens. Capture, il rejoint la cohorte des esclaves de Terl.

Bababahhh, par où commencer? Bon tout simplement: "Battlefield Earth" est la bouse, le nanar, voir le navet, le plus cher d'Hollywood. Pour la petite histoire c'est l'adaptation d'un roman de L.Ron Hubbard qui est le grand créateur de la magnifique secte des stars: la scientologie.
Bon sachant tout ceci, il est difficile de vouloir mater un film pareil, sachant surtout que les deux têtes d'affiche (John Travolta et Forest Whitaker) sont eux aussi membres de cette congrégation. Alors film de propagande?
Et bien je l'ignore, du moins j'espère pour les membres de cette "religion" qu'ils ne croient pas ce qui est prêché dans cet ouvrage à la qualité plus que médiocre, qui, en plus de faire honte à un style tout à fait vénérable (la science-fiction donc) en bafouant tout les codes du genre, devient risible par son déroulement vraiment "n'importe nawak" et ses dialogues que même le gros Luc n'accepterais pas (dsl je t'en veux Luc, mais bon...).

Non franchement, c'est du grand n'importe quoi du début à la fin, quoi que les dix premières minutes sont regardables, je l'admet, c'est sur joué mais regardable. Là où le tout bascule (dans le côté obscur), vient lors de la première apparition d'un Psychlo (être de 3 mètres de haut avec piercing et rasta venant de la planète Psychlo...). Alors là, on entre forcément dans un état de transe tant on sait que l'on a affaire à un pur nanar: ralenti kitsh, photographie saturé pour masqué les "non talents" d'un réalisateur nourri aux clips MTV sans pouvoir arrivé à nous fournir un plan clean. Et surtout, effets spéciaux très limite (avec des rayons lasers qui font pitié et incrustations sur fond bleu fades...).

Je porte aussi un énorme coup de gueule au "réalisateur" (je laisse les bénéfices du doute concernant son statut), Roger Christian, qui nous livre ici un objet qui doit malheureusement être interdit aux épileptiques, tant la durée de ses plans et ses cadrages "à la ouanegaine" donne la gerbe. Dire qu'il était le réalisateur de seconde équipe de "Star Wars épisode 1"...
N'oublions pas les scénaristes, qui apparemment n'ont pas compris qu'ils faut essayé de mettre des liaisons entre les scènes afin d'éviter d'avoir l'impressions que les personnages se téléportent comme par magie (OK les Psychlo peuvent se téléporter mais seulement de planètes en planètes!). Non c'est un désastre...

Autant c'est marrant durant la première moitié du film, autant on a tendance à tourner de l'oeil sur la fin. Rajoutons à cela un message mystico/religieux à dix centimes d'euros et très douteux (c'est quand même la base de la "religion" scientologue...) et surtout un hymne anti-capitalisme (les Pshychlo sont de méchant être à la recherche de richesse sur notre belle planète verte, un comble pour cette pseudo religieux de bourgeois!).
Non là on touche le fond, manquerais plus que Tom Cruise participe à ce chef d'oeuvre (il fait lui aussi partis de cette congrégation...).

Voilà, c'est à peu près tout ce que l'on peut dire de ce film, une sorte de comédie de science fiction pas drôle (et pas volontairement "drôle") qui font honte à la science fiction, à ses acteurs (bon Dieu Forest qu'est-ce que tu fout là!!!) et à toute les grosses productions hollywoodiennes (que je n'apprécie pas forcément, mais que je respecte assez pour en être dégoûté quand je vois ce genre de résultat).
C'est vraiment désastreux en tout point, mais ça a au moins l'avantage de nous prouver qu'avec beaucoup de budget on peut faire des daubes innommables, ça renforce en même temps le dégoût des gens qui veulent se lancer dans le cinéma sans le moindre sous.

Enfin bref, à voir pour se payer une bonne tranche de rigolade!

11 janvier 2006

Groland

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Voilà, encore un petit article anodin concernant l'émission la plus tripante du PAF (le chien... moment de solitude...): "7 jours au Groland".
Bon que dire de ce monument de beaufitude reflétant notre bôôô pays si ce n'est que c'est certainement la dernière vrai émission possédant la liberté d'expression la plus totale (avec "les guignols de l'info", qui sont en léger déclin je trouve). En effet, en plus de posséder un humour ravageur, trash voir obscène, "Groland" nous décrit un pays peuplé de beauf rappelant étrangement notre belle France. A travers des personnages et reporters récurrents (Michael Keal, Notre président Salengro, Jules Edouard Moustic, Gustave de Kervern et Francis Kuntz, sans oublier les reportages de Vincent Marronier) cette émission hebdomadaire nous prouve qu'il peut encore exister une forme de résistance dans notre pays contre les médias dit "classique".
Voilà, voilà, je conseille à tout le monde d'essayer au moins une fois de regarder une de leurs émissions (diffusé tous les samedis à 20h25 sur Canal+) afin de pouvoir au moins en juger par eux même. Attention, ça ne fait pas dans la dentelle, mais putain qu'est-ce que c'est jouissif de pouvoir constater qu'on est pas seul à avoir la même mentalité!!!
A voir aussi "12 mois au Groland", un best of de l'année 2005.
Allez "Viendez au Groland"!!!
Et comme qui dirait KaO: "Banzïïïïïïï"

11 janvier 2006

Ni pour, ni contre (bien au contraire)

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Réalisé par Cédric Klapisch
Avec Marie Gillain, Vincent Elbaz, Zinedine Soualem
France - 2002 - 1h50

Caty, une jeune fille de 27 ans, travaille depuis quelques années comme caméraman pour le journal télévisé. Elle fait bientôt la rencontre d'une bande de malfrats qui ont besoin de quelqu'un pour filmer leur prochain braquage. Elle accepte leur proposition et découvre la vie de ces charismatiques gangsters.
Tentée par leur vie de pacha, Caty devient leur complice, quitte à risquer la prison. Elle accepte même de participer à un dernier gros coup avec la bande : l'attaque d'un dépôt de transfert où sont garés des fourgons blindés remplis d'argent. Caty aura pour mission de séduire le patron du dépôt.

Oyé oyé! M6, dont on ne comprend toujours pas d'où leur a bien pu venir la lueur d'intelligence pour prendre une telle initiative, a pour une fois décidé de nous passer un bon film français (enfin tout est relatif) en première partie de soirée. Inclinons nous devant ce geste inhabituel!
Bon comme je disais plus haut: tout est relatif. En effet, ce n'est pas le chef d'oeuvre de Klapisch, mais le résultat global du film est fortement sympathique.
Outre le fait de posséder des acteurs qui, en plus d'être tous très bon, ont vraiment l'air de s'amuser à jouer leurs rôles, le réalisateur français le plus en vogue du moment nous prouve qu'il est aussi bon dans le domaine du comique que dans celui du tragique.

En effet, les trois quarts de ce film se présentent comme une simple comédie policière avec sa bande de casseurs limite bras cassé sous forme d'hommage aux "affranchis" et autres "ripoux" (les références vont bons trains). Cette partie est plutôt bien foutu, malgré de nombreuses inégalités (beaucoup de temps morts, certains dialogues un peu lourds, mais aussi quelques répliques poilantes: "tu sais ce qu'il dit Barry White?"). Mais là où tout devient vraiment intéressant, c'est dans les 20 dernières minutes du film: Klapisch tombe dans le thriller à la "Heat" avec fusillade à l'appui et drame émouvant. La différence est énorme, peut-être trop même, on a pas l'impression d'assister au même film.

On peut ainsi rester sceptique face à résultat avec l'impression que le réalisateur n'a pas réussi à choisir son camp entre ses premiers amours (comédie à la française avec dialogues un peu exagérés mais élevés) et pur film de genre comme nous le prouve la fin du film. Un peu comme pour qualifier son personnage de Caty, qui ne cesse d'être tourmenter entre le choix du bien et du mal.
La réalisation quant à elle est toujours très sympathique, avec peu d'effets trop stylisé mais elle possède assez de personnalité pour faire la différence avec les autres production française du moment.

Le principal avantage de l'oeuvre (tout comme dans les autres film du cinéaste que j'ai vu, c'est à dire "L'auberge espagnole" et les poupées russes" lol désolé, ça fait inculte... j'ai honte...) vient du fait que le tout a été fait avec amour. On ressent vraiment que c'est la passion qui captive ce réalisateur et c'est bien ceci qui fait toute la différence. Ca se ressent dans sa réalisation, sa direction d'acteur et sa direction artistique en général (en particulier pour la B.O qui est super sympa au passage!).
mention très spéciale pour le casting qui est tout simplement parfait pour ce genre de fiction: Marie Gillan est craquante à souhait, Vincent Elbaz est parfais en nerveux à la Joe Pesci tout en tentant de faire le lover foireux et Zindeine Soualem (un habitué de Klapisch) qui possède vraiment une bonne bouille!
Par contre point négatif pour les voix off du film (tantôt pour Elbaz, tantôt pour Guillan) qui ne sont pas assez nombreuses pour être pertinentes mais aussi trop superficiel selon moi.

Enfin voilà, tout ça pour dire que Cédric Klapisch n'est certainement pas le meilleur réalisateur français (faudrait que je me fasse "Le péril jeune" quand même avant de parler...) mais il excelle quand même dans sa catégorie (comédie décomplexé teinté d'intelligence et de reflexion).
A voir !

11 janvier 2006

L'enfant

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Réalisé par Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne
Avec Jérémie Renier, Déborah François, Jérémie Segard
Belgique - 2004 - 1h35

Bruno, 20 ans, et Sonia, 18 ans, vivent de l'allocation perçue par la jeune fille et des larcins commis par le garçon et sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. L'insouciant Bruno doit alors apprendre à devenir père, lui qui jusqu'alors ne se préoccupait que de l'instant présent.

Ayééééééééé, je l'ai enfin vu cette Palme d'or 2005. Qui plus est, deuxième Palme d'or pour le duo des frangins Dardenne après "Rosetta" sorti en 1999. Alors verdict?

Et bien oui, j'ai été déçu, mais alors déçu. Je ne m'attendais pas à autre chose de la part de ce film et c'est peut-être bien là le problème. En effet, ce long métrage est plat, sans la moindre émotion et surtout sans surprise. A la lecteur du synopsis on sait déjà comment va se dérouler le film et comment il va finir. C'est du sur fait. Alors certes, c'est bien, c'est du cinéma social, mais c'est glacial. Je n'ai pas ressenti la moindre émotion et la moindre compassion pour ce pauvre jeune couple paumé qui ne donne pas envie d'être plaint. Alors peut-être est le but des frères Dardenne, mais ceci ne me convient pas. Je n'ai vu aucun des autres films de ce duo, mais je peux déjà affirmer que ce cinéma ne me convient pas.

La réalisation quant à elle a le mérite de donner l'envie de vomir toutes les deux minutes tant l'impression que le caméraman est atteint de la maladie de Parkinson. Non franchement désolé, je n'adhère pas. Je ne dit pas que le film est mauvais (sinon je l'aurais mis dans les Nanars), mais c'est vraiment une sorte de cinéma qui ne me plait mais alors pas du tout: aucun scénario, réalisation froide...
Il faut tout de même reconnaître que les acteurs sont très bons, mention spéciale au jeune couple Renier/François qui parait naturel et qui relève un peu le tout.

Non franchement, je n'ai rien à dire sur ce film, il ne m'a pas du tout marqué, c'est dommage car apparemment tout le monde l'apprécie énormément tout comme le " Last Days" de Van Sant présentait lui aussi à Cannes cette année.
Je ne veux pas paraître comme un anti-conformiste, loin de là, mais franchement où la presse et les gens ont de la merde dans les eux (je ne dis pas ça méchamment) où alors tout le monde veux fait genre intello prolétaire afin de paraître hyper "in". Non, désolé (pour la énième fois) mais je n'adhère pas à votre cinéma que je classerais de "branleurs intello" (je ne veux pas paraître sectaire mais bon, j'aime pas, j'aime pas quoi!).

Voilà, je me suis défoulé, ça fait du bien. Je m'excuse encore une nouvelle fois à ceux qui ont apprécié ce film (c'est à dire tout le monde), mais bon ces deux dernières années cannoises ont été marqués par des Palmes d'or jouant peut-être trop sur le social/docu ("Fahrenheit 9/11" en 2004: bon docu mais de là à lui donner la récompense ultime...). Enfin c'est le jury de Kusturika qui en a décidé ainsi, j'aurais largement préféré voir Jarmush ou même Jones obtenir cette Palme, mais bon...

Allez sans rancune Emir, on a tous droit à l'erreur (mon Dieu ce que c'est prétentieux de ma part de dire ça!!! lol). Et vivement le mois de Mai pour voir si Mr Wong Kar-Wai possède des bons goûts!

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2 janvier 2006

Trois enterrements

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Réalisé par Tommy Lee Jones
Avec Tommy Lee Jones, Barry Pepper, Julio Cedillo
USA - 2004 - 2h00

Le corps de Melquiades Estrada, paysan mexicain, est retrouvé en plein désert, où il a été rapidement enterré après son assassinat. Par qui ?
Pete Perkins, contremaître de la région et meilleur ami de Melquiades, va mener lui-même l'enquête que les autorités locales refusent d'assumer. Seul garant, dans cette étrange région du Texas, d'une réelle humanité, il va découvrir le meurtrier, lui faire déterrer le corps et offrir à son ami le plus beau voyage de sa vie, vers une sépulture honorable dans son Eldorado natal, le Mexique.
Il va aussi offrir à son assassin une magnifique leçon sur la vie des hommes, le sens des valeurs, le respect de la vie.

Voilà, mon année cinéma s'achève ici en beauté avec ce "Trois enterrements" que j'ai enfin pu voir au cinéma, miraculeusement projeté à Salon de Provence et dont j'ignore encore la raison. Et bon Dieu, je suis bien content de finir l'année ainsi. Pour les néophytes, "Trois enterrements" est la première réalisation officiel de Tommy Lee Jones (il avait quand même réalisé un téléfilm il y a une dizaine d'année) et a surtout reçu le prix du meilleur scénario et de l'interprétation (pour Mr Jones) lors du dernier festival de Cannes. Alors, mérité ou pas?

Et bien oui! Sans la moindre hésitation. Tout d'abord il faut signaler que le scénario est signé de la main de Guillermo Arriaga, scénariste attitré du mexicain Alejandro González Inárritu ("Amours chiennes" et "21 grammes") et comme à son habitude il nous fourni un scripte assez tortueux à première vue: montage chronologiquement mélangé, exposition de nombreux personnages qui, apparemment, ne possèdent pas de liaisons entre eux etc.
Le tout s'éclaircie lors de la deuxième partie du film, c'est à dire lors du voyage initiatique qui emmènera nos deux protagonistes à traverser la frontière entre les USA et le Mexique afin d'enterrer décemment la dépouille de Melquiades Estrada.

A première vue, on pouvait craindre de se retrouver face à une oeuvre identique à celle de "21 grammes", de part son thème (la rédemption), son déroulement (scénario mélangé) et sa galerie de personnage. Mais Arriaga a su ici renouveler son genre, pire, il nargue ses détracteurs qui ne voient en lui qu'un scénariste possédant une seule façon de développer ses histoires: le scénariste mexicain commence son histoire en utilisant les mêmes codes que dans ses précédents scénario, mais finit son récit (toute la seconde partie du film quand même!) de façon plus classique, mais sans autant lasser. Bien au contraire, on s'aperçoit que le bonhomme est autant à laisse dans la complexité qu'avec un récit plus linéaire. On reste ainsi fasciné par cette quête initiatique et humble chargée d'onirisme.

La force du film vient aussi de son message, de son idéologie, qui nous montre que l'on possède tous une image fausse de cette Amérique profonde. En effet, malgré le fait que certains personnages s'apparente à ce que l'on pourrait qualifier vulgairement de "bouseux", le film possède quand même un message d'espoir magnifiquement incarné par le personnage de Tommy Lee Jones, qui transcende l'écran du début à la fin. C'est bien pour cela, que j'affirme haut et fort que ce film n'a en aucun cas volé ses deux récompenses à Cannes: l'acteur américain possède ici un charisme monstrueux tout en jouant dans la réserve (c'est un homme meurtrie par la disparition d'un ami tout de même).

N'oublions pas Barry Pepper, qui lui aussi mérite la plus grande attention pour ses futurs rôles (allez pour l'occaz' on oublie que t'a joué dans "Battlefiel Earth" ;) ). Le jeune acteur d'origine canadienne excelle dans ce rôle de bourreau/victime paumé qui ne sait jamais à quoi s'attendre de la part de l'inexpressivité inquiétante de notre "héros" incarné par Jones. Ce dernier (Jones) arrive parfaitement à capter à l'écran la beauté du désert texan et les couleurs chaudes de la photographie de Chris Menges collent parfaitement à l'ambiance générale du film qui pourrait s'apparenter à une sorte de nouveau western (ouhouhou comme qui dirait l'autre MC).

Voilà, que dire de ce film si ce n'est qu'il laisse augurer le meilleur pour l'avenir de ce nouveau né dans la réalisation? Merci Mr Jones de nous avoir livrer cette fable virile sur l'amitié, la rédemption et l'amour. C'est bien ce qu'il manquait pour nous prouver qu'il subsiste malgré tout des grands hommes, même dans un Etat très rustique et austère que celui qu'est le Texas.
Ah oui et merci Besson, qui pour une fois produit le film sans vouloir y toucher au scénario. Merci mille fois!

23 décembre 2005

Jarhead

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Réalisé par Sam Mendes
Avec Jake Gyllenhaal, Peter Sarsgaard, Jamie Foxx
USA - 2005 - 1h55

Eté 1990. Anthony Swofford, fils et petit-fils de militaires, vient tout juste de fêter son vingtième anniversaire lorsqu'il est envoyé dans le désert saoudien. La Guerre du Golfe vient d'éclater, son bataillon de Marines est parmi les premiers à se déployer dans cette aride et immense étendue de sable.
Pour ces jeunes déracinés, gavés d'images et de phraséologie guerrières, ivres de rock et de bière, commence alors la longue et dérisoire attente d'un ennemi fantôme. La soif, la peur, l'épuisement, l'ennui, les frustrations lancinantes, les tensions extrêmes s'additionnent dans un climat de plus en plus délétère et explosif. Dans cet enfer naîtront pourtant de surprenantes et inaltérables amitiés entre compagnons d'armes liés par le vieux serment des Marines.

"Jarhead" ou comment réaliser un film de guerre sans la moindre scène de guerre tout en étant le meilleur exemple de ce que devrait être un film de guerre (vous me suivez?). Mendes pour sa troisième réalisation, après le somptueux et cinglant "American beauty" et le très sympathique "Les sentiers de la perdition", nous livre ici le parfait film anti miltarisme. Tout ceci sans en faire des tonnes avec des messages lourds de sens et mielleux comme on est souvent habitué à en voir dans ce genre de films. En effet, à travers la rage de ces hommes isolés dans le désert qui attendent enfin leur heure de gloire et surtout de pouvoir se retrouver au combat, Mendes décrit avec brio les pires frustration de ces soldats dont on leur a promis une grande guerre.

Le film se démarque par la psychologie très poussée de ses personnage à l'instar d'un "Apocalypse Now" ou d'un "Full metal jacket". C'est d'ailleurs deux références qui sautent aux yeux lors du visionnage du film: la trame de fond du scénario est en tout point identique au chefs d'oeuvre de Kubrick (entraînement des soldats, vie sur le terrain et "attaque" finale), de plus le réalisateur intègre une séance de cinéma dans son film qui n'est autre que le film de Coppola. C'est d'ailleurs dans cette scène qu'il nous montre à quel point les grands films de guerre pacifique ne sont pas compris (ou du moins sont mal interprétés à tel point d'en devenir un objet de propagande) par ces soldats qui sont fou de joie devant l'attaque au napalm sur fond de Wagner.

Donc désolé pour tout amateurs de films patriotiques contenant des actes d'héroïsme sur humains: ce film n'est pas fait pour vous! Ici on ne parle que d'ennuie, de solitude dans ce désert irakien (dont les couleurs chaudes dû à une photographie exemplaire le rendent hypnotisant). On y voit que des hommes qui se sont engagés dans la marine un peu par désespoir de causes et qui rêvent de devenir des "héros" comme l'étaient leurs pères ou grand pères: on est exactement dans l'exemple parfait de ce que dérivait "Fight Club" comme la "génération perdue".

La première partie du film, qui expose la vie des Marines en entraînement puis dans les camps du désert, permet de mettre un accent sur la personnalité de chaque protagoniste et le tout prend de l'ampleur dans une seconde partie où l'on sent la tension plus palpable entre ces mêmes soldats: les doutes commencent à apparaître concernant cette guerre, concernant leurs familles aux Etats-Unis. Certains deviennent père, d'autres se font plaqués, la paranoïa s'installe chez le héro (transcendé à l'écran par un Jake Gyllenhaal plus que prometteur pour l'avenir). Jusqu'à ce que le tout éclate dans une scène riche en tension et en émotion représentant bien l'état d'esprit de ces Marines.
Léger bémol sur la dernière demi heure de film qui est un poil trop longuette, mais ça ne gâche pas le résultat final. De plus, les scènes de puits de pétrole enflammés la nuit sont d'une beauté renversante. Non franchement Mendes a fait du bon boulot général.

S'ajoute à ceci un casting riche avec un Jamie Foxx certes dans un rôle classique en sergent autoritaire mais efficace, mais surtout un Jake Gyllenhaal qui nous prouve avec sa grande prestation dans "Donnie Darko" qu'il est certainement l'un des futurs grand talent sur lequel le cinéma américain devra à présent compter.
La B.O. quant à elle est très bien fichue de part son éclectisme et son choix général (des gros tubes du début des années 90: du Bobby McFerrin, du Nirvana, du Public Enemy...) ce qui renforce la cohérence du film.

En conclusion nous avons affaire ici à l'un des tout premier film concernant la guerre du Golfe, avec le déjà excellent mais peut-être trop comique "Les Rois du désert", qui en plus de bénéficier d'une très bonne réalisation, apporte une réflexion profonde et surtout subtile sur "l'utilité" de ce conflit. Encore 1 point de marqué pour ce réalisateur d'origine anglaise qui ne cesse de surprendre par sa diversité.

20 décembre 2005

Analyse de paroles: K-maro - "Histoire de luv"

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Bon j'inaugure une nouvelle section pour toi lecteur en pleine crise d'adolescence et dont les plaques d'acné naissantes sur ton visage commence à te faire du souci concernant une éventuelle côte de popularité déjà vouée à l'échec. Et attention je commence fort! Oui tu ne rêve pas, j'ai décidé d'essayer de rendre justice à ce magnifique artiste qui inonde les ondes radiophoniques de ces dernières semaines, j'ai nommé Mister K-maro!!
Ok je ne me suis pas foulé, j'ai juste choisi sa dernière chanson, d'une complexité d'écriture exemplaire qui va certainement me donner des problèmes pour mon analyse vu la difficulté que cela peut engendrer.
Aller c'est partie!


"Yeah, guess who's back"

Alors qui ça peut bien être? arf je n'ai jamais été fort pour les devinettes, ça m'irrite en plus, du genre:
"_Et tu sais ce qui m'est arrivé?
_Bah non connard, c'est toi qui me soule à raconter ta vie et en plus tu voudrais que je t'aide à finir ton histoire?"
Enfin bref, K-maro on a tous droit à l'erreur, continue je t'en prie.


"Baby si je pense a toi lady,
C'est que tu m'as donné ton baby love
Come on
Walk with me
Au paradis des fous rock with me"


Alors là on rentre dans le vif du sujet: l'auteur nous expose directement le refrain, histoire de nous faire bouger nos petits culs dès le début de la chanson. Ici c'est explicite: c'est une histoire d'amour que veut nous narrer le bon K-maro, en effet, même si ce mystérieux titre ("Histoire de luv") n'était pas très compréhensible pour tout néophyte à la langue de Shakespeare venant des quartiers branchés du Canada (d'où vient ce chanteur), le refrain rattrape le coup et nous propose une vision de l'amour et surtout une définition très très pointue. Selon lui, si un homme pense à une femme, c'est que celle-ci lui à donné son "baby love". Intéressant. Reste à savoir ce que "Baby love" peut bien signifier, est-ce un nom de code déterminant un sentiment spécifique dans la relation entre un homme et une femme. C'est certainement un de ces thermes qui fait jeunes et qui ne veut pas dire grand chose. S'en suis une série d'expression typiquement anglophone très branché ("come on", walk with me", "rock with me") magnifiquement utilisé: K-maro est vraiment un poète fougueux comme l'a pu être Gérard Lenorman avec sa "Balade des gens heureux": tout deux nous montre que la joie de vivre et les sentiments purs tel que l'amour peuvent enivrer le peuple. La preuve avec ce "walk with me au paradis des fous": chef d'oeuvre de métaphore.


"Baby si je reviens vers toi lady,
C'est que j'ai besoin de ce gangsta love
Att'tion boy,
Et personne peux te le donner comme moi tu le sais girl"


Oula tout se complique: il y a une histoire de mafia dans l'affaire. K-maro n'est pas un gentil garçon apparemment, il a eu certainement quelques affiliations avec des véreux, des vrais méchants comme on peut en voir dans les films américains. Etrangement sa vision de l'amour est ici quelque peu nuancé: les filles préfèreraient donc les "bad boys" (restons dans le langage du bonhomme pour ne pas troubler le lecteur), celle qui aime le "gangsta love", comprenez "l'amour d'un gangster". Oula ça me rappelle le grand Stomy tout ça. Pire, K-maro va plus loin: seul un mauvais garçon comme lui peut te fournir cet amour. Ralala c'est vrai qu'ils sont riche ces méchant mafieux, on leur pardonnera leurs crimes et leur violence conjugale: un gros bijou et un manteau en vison leur permettra de se faire pardonner!


"Au paradis des fous, on est tous perdus
Entre le bien, le mal on est confondus
Chercher l'âme sœur pour fuir le malheur
Croire qu'on est amoureux, pour oublier en un ¼ d'heure"


Hop ça y'est on est dans le premier couplet: et là l'artiste retrouve toute sa poésie mais aussi il arrive à se poser des questions existentielles: "vivre dans le bien ou dans le mal?", "l'amour peut il nous aider à échapper à notre futile destin?" Pfiouuu ça m'a fatigué toutes ces questions, mais il faut dire que la philosophie de K-maro, entre du "Star Wars épisode 3" et du Platon édulcoré, est vraiment nécessaire pour mieux comprendre le genre humain en général: en effet, l'amour est-il forcément la solution à tous nos problème? Pire même: est que Marx n'était pas dans le faux en affirmant que "La religion est l'opium du peuple"? K-maro apporte une réponse direct à l'homme à l'origine du communisme (indirectement je tiens à le souligner): "C'est l'amour boy which is l'opium du people, it's complètement crazy" (restons dans le langage pour ne pas être déconcentré).


"C'est du gansta love à son meilleur
C'est la guerre des go, la loi d'honneur
Personne, no son, confiance, so
Pas cheating , pas de films, pas de danse, so
Girl si t'es ready let's go"


Bon... là je sèche un peu, les gars du FBI sont sur l'affaire, on a engager Dan Brown pour nous aider à décrypter ça. Et même l'auteur du "Da Vinci code" est resté sur le cul, c'est dire la complexité du texte et de sa signification. Je vais tout simplement essayer de traduire cette quintessence littéraire en espérant ne pas tacher le texte original:
"C'est de l'amour de gangster à son meilleur,
C'est la guerre des allez, la loi d'honneur,
Personne, pas de fils, confiance, donc
Pas de tricheries, pas de films, pas de danse (rohhhh le jeu de mots!!!!), donc
Fille, si tu es prête, allons y"
Voilà, je pense que tout est dit, inclinons nous, le nouveau prophète est parmi nous.


"Je te prends sous mon aile, et si t'es gênée, let go
Je te ferais voir, ce que tu n'as jamais vu
Je te ferais croire, ce que tu n'as jamais cru, yo my baby
Et tu traînes avec le best, parce que t'es my baby
T'inquiètes pas pour le reste, si t'es ma baby
La vie est plus facile avec un peu d'oseille
T'inquiètes pas girl, la tienne ne sera plus jamais la même"


Alors là, il nous sort le grand jeu, très sincèrement c'est frustrant pour nous, gens du peuple. Franchement K-maro, t'es pas cool sur ce coups, tu fais comme promesse de montrer monts et merveilles à ta dulcinée, alors certes, tu peux te le permettre, mais bordel, c'est frustrant pour nous, simple humains parmi le communs des mortels qui a du mal à toucher les deux bouts en fin de mois et surtout qui ne possède pas un taux de "beaux gossité" aussi élevé que le tiens. Remarquez aussi les rimes très bien construite: "let's go-let's go", "vu-cru", "my baby-my baby-baby". Il retire toute forme de rime complexe pour ne garder que le principal: pourquoi faire compliquer lorsque l'on peut faire simple?


"Ho, easy baby
J'ai besoin d'un vent frais, une sorte de breezy, baby
Pourrais tu l'être pour moi, pourrais tu le faire pour moi
Tu sais parfois la vie est un prof sournois
Mais ce n'est pas de ta faute, et je l'entends
Et j'ai besoin de savoir si au fond tu me comprends
Si tu seras là, dans les moments les plus difficiles,
Seras tu là sachant que ma vie ressemble à un film"


A présent on change de camps: K-maro estime avoir suffisamment parlé de lui, il est parfais, cela ne fat plus aucun doute. Mais qu'attend il d'une femme (like you?... désolé...)? Déjà, mettez un frein à tout ceci les filles ("Ho easy baby"). Le garçon a besoin de "breezy", de fraîcheur, c'est vrai quoi, y'en a marre de vivre avec ces filles qui se prennent la tête et dont leurs sauts d'humeur finissent par nous retomber dessus: pourquoi est-ce que vous vous écroulez en larme lorsque l'on vous demande si vous avez pensé à acheter le pains lors de vos période de menstruation? Ralala, je ne comprendrais jamais rien aux femmes moi...
Bref revenons à nos moutons, pour l'artiste la vie est un prof sournois, la métaphore est intéressante. J'ai connu moi aussi un prof dans ce genre, il avait l'oeil pervers lorsque des demoiselles, de 14 ans à l'époque, passaient au tableau pour lire leurs dissertations, d'ailleurs seules les filles avaient des notes plutôt favorables. La vie serait elle autant perverse que ça? La religion se serait elle trompée sur les véritables principes de la vie? K-maro apporte toutes ces réponses dans son nouvel album, c'est du lourd, il balance attention. Un projet concernant les révélations sur le scandale de la guerre en Irak et sue le véritable meurtrier de Kennedy sur son prochain opus? Ahah, qui sait.
Ainsi il arrive à l'affirmation la plus intéressante de la chanson: "ma vie ressemble à un film": attention messieurs les producteurs et réalisateurs américains, K-maro est explicite ici, sa vie est tellement palpitante que l'on pourrait en faire un film. Et vu que celle ci est chargée en aventures mafieuses, pourquoi est-ce que Martin Scorsese n'est s'est déjà pas penché sur la vie de ce magnifique auteur compositeur qu'est K-maro? Ralala Scorsese, arrête de vouloir essayer de décrocher la statuette dorée et reviens à tes premiers amours, réalise nous donc une biographie cinématographique sur ce jeune artiste!


"C'est de la pure action en permanence
C'est notre vie privée, on vend, on annonce
C'est le temps qui passe sans que j'sois avec toi
C'est mon stylo qui pleure, qui parle de toi
Si tout ça ne te fait pas peur,
Si quelque part tu peux y trouver ton bonheur
Si tu tiens ou bien tu comptes sur moi
Yo my girl, right, alors tu marches avec moi "


Là le garçon expose ses conditions. Et oui, ce n'est pas facile de vivre avec une star, il faut savoir faire des concessions. On peut être séparé l'un de l'autre, il faut faire une croix sur notre vie privée qui est malheureusement et surtout honteusement exposée sur les magazines people. C'est dur la vie de star, il faut arriver à gérer le fait d'être adulé par des milliers de fans, de gagner une somme d'argent conséquente et surtout de vivre grâce à une passion. Je comprends pourquoi beaucoup de star se droguent et finissent en dépression. C'est vrai quoi, pour rien au monde je n'accepterais ceci, je préfère gagner humblement ma vie avec mon SMIC, rêver de choses que je n'aurais jamais et continuer à croire qu'un jours je trouverais la femme de ma vie. Ahh ce qu'elles sont intelligentes ses stars, elles pensent vraiment à nous en nous mettant en garde sur les mauvais côtés de la célébrité. Si c'est pas une preuve d'attention ça! (Qui a osé dire qu'ils se foutent de notre gueule? En tout cas ce n'est pas le cas d'un certain Florent déguisé en péruvien).
Enfin bref, woman, si tu acceptes ces conditions de vie rudimentaires et très précaires, tu peux être sa baby girl (respect to the langage).


"Get down baby now get down with you if you shine with me I'll shine with you
Au paradis des fous t'es le seul boy au paradis des fous t'es mon homme boy
Get down baby now get down with you if you shine with me I'll shine with you
Si je shine pour toi baby des histoires de luv, just me and my baby"


On assiste ici à une sorte de "clash" entre la voix de K-maro, qui s'efforce à nous faire croire qu'il fume trois paquets de Gitane sans filtre par jours, et d'une jeune demoiselle, qui est sûrement sa prétendue dulcinée. A première vue, sans la connaître, je peux tout de même affirmer que celle-ci pourrait aisément s'entendre avec ce dernier: même type de langage, même façon de voir les choses (les références aux paradis à la folie causé par l'amour). Tout ceci est fort troublant, K-maro aurait-il trouvé son âme soeur? J'en suis tout émoustillé, même "Eternal sunshine" ne m'avait pas fait cet effet, rahhh c'est beau l'amour.


"Si tu l'dis que tu m'aimes, sans problème boy, your my man, boy
On parle des belles histoire de luv'
Ta vie est la mienne, boy ( so nice)
Au paradis des fous et t'es le seul, qu't'es mon homme, boy (get up )"


Voilà la conclusion de cette magnifique histoire d'amour, de cette histoire de le vie qui permet de mieux en apprendre sur les sentiments de l'artiste et sur nous même, sur la complémentarité entre un homme et une femme possédant une vision des choses particulière. Tout ceci renvoie bien entendue à de grandes histoires d'amour, comme Bonnie et Clyde, Stone et Charden, Shirley et Dino ou bien David et Jonathan.
Non sincèrement merci K-maro de nous faire partager ton amour pour la musique grâce à de textes toujours aussi juste, c'est bien un mec comme toi qui nous manquait en France pour répandre une philosophie sans faille.
Respect to the dance floor man!

19 décembre 2005

Lady Vengeance

sans_titre73

Réalisé par Park Chan-wook
Avec Choi Min-sik, Su-hee Go, Kim Bu-seon
Corée du Sud - 2005 - 1h55

Geum-ja, une belle jeune fille, devient un personnage public lorsqu'elle est accusée de l'enlèvement et du meurtre d'un garçon de 5 ans. Ce crime atroce obsède les médias. Geum-ja passe aux aveux et est condamnée à une longue peine de prison. Elle va consacrer ses 13 ans d'enfermement à la préparation méticuleuse de sa vengeance contre son ancien professeur Mr. Baek...

Voilà, ça y est, Mr Chan-wook clôture sa trilogie sur la violence (ou vengeance c'est comme bon vous semble) avec ce bijoux qu'est "Lady Vengeance". En effet après le glacial (tant pour son esthétisme que pour son déroulement) "Sympathy for Mr Vengeance" et la claque de l'hyper stylisé "Old Boy", le réalisateur le coréen, sadique parmi les sadiques, nous livre une conclusion de toute beauté qui confirme premièrement qu'il peut encore en dire long sur le sujet de la vengeance et surtout qu'il peut aussi se montrer plus subtil en abordant des thèmes beaucoup plus sensibles tel que la recherche de la rédemption par la vengeance.

Car c'est bien ici le sujet principal du film: Geum-ja veut certes se venger d'avoir dû payer pour les crimes atroces de Mr. Baek (Choi Min-sik, toujours monstrueux de charisme) mais elle veut surtout renouer avec son passé et se faire justice elle même. A travers les 2 heures du film on peut ainsi voir les multiples facettes de ce personnage, qui tantôt se révèle manipulatrice avec ses anciennes co-détenues de prison et tantôt se montre être en fait une femme avant tout, qui possède des sentiments humains très fort. Le meilleur exemple est certainement la plan final du film (à la beauté plastique renversante) et la scène d'explication entre elle et sa fille avec Mr Baek en interprète. C'est d'ailleurs là où se différencie le film avec ses prédécesseurs: la vengeance n'est plus un but personnel ici.

C'est aussi là que le film peut paraître très ambigu, à l'instar de la scène d'introduction de "Seul contre tous", le réalisateur nous expose sur pellicule un personnage qui ne croit pas à la justice et qui se la fait lui même. Mais là où Chan-wook est malin c'est qu'il ne laisse pas son personnage se venger seul: toutes les victimes du meurtrier vont participer à cette vengeance. Et là c'est l'apothéose, on assiste certainement à la scène la plus sadique de tous les temps sans la moindre violence visuelle. Exit ici la beauté gore de "Old Boy", Chan-Wook choisi plutôt un esthétisme froid similaire à "Sympathy for Mr vengeance".
Ce n'est pas pour autant que le film possède un style assez clippesque qui colle parfaitement au sujet.

De plus le choix d'une narration éclatée (déjà employée pour "Old Boy") permet au spectateur d'être actif au film. Car en effet c'est un film qui se vit, qui prend aux tripes, qui écœure et fascine à la fois. C'est certainement ainsi que devrait être définit ce film: une expérience qui ne peut laisser de marbre. C'est seulement après la vision de cette oeuvre que l'on comprend mieux la déchirure entre les différents avis de la critique presse: certains abusent de superlatifs et d'autres préfèrent le descendre. Pour ma part, je suis ressortie de la salle enchanté dans un premier temps de constater que Chan-Wook n'est pas tomber dans le piège du plagia de ses précédents films, puis surtout avec une sorte de dégoût mélangé à la fascination pour une oeuvre intimiste qui nous prouve que rien n'est impossible dans le cinéma: même les pires sujets possédant une "anti-morale" peuvent être des chefs d'oeuvre.

Car oui, "Lady Vengeance" est un pur chef d'oeuvre comme on en fait peu ces derniers temps. Mais attention un chefs d'oeuvre à l'instar de "Salo ou les 120 jours de Sodome": à ne pas mettre entre les mains de tout le monde.

A noter toutefois un gros gros gros coup de gueule contre la distribution honteuse du film qui n'est sortis que dans 39 salles lors de sa première semaine d'exploitation! En effet au bout de 3 semaine le film ne tourner que dans 9 salles et miraculeusement le cinéma "Le Renoir" de Aix en Provence (que je ne cesserais de vénérer!) à pût se procurer. Alors bordel, il faut qu'un film soit primé dans un festival pour que l'on ait une infime chance de le voir, c'est à la limite du scandale. Alors par contre les belle bouze comme "Doom" on nous les sort dans toutes les salles françaises ça!
Pays de c**s! Grrr

Enfin bref. Reste à savoir maintenant si Park Chan-wook sera se renouveler après cette trilogie frôlant la perfection.
Wait and see...

7 décembre 2005

Seven Swords

sans_titre72

Réalisé par Tsui Hark
Avec Donnie Yen, Leon Lai, Charlie Young
Hong Kong - 2004 - 2h25

A l'aube des années 1660, la Mandchourie annexe la Chine pour y installer la dynastie Ching. A la suite des multiples insurrections contre le gouvernement, ce dernier interdit l'étude et l'exercice des arts martiaux afin de maintenir l'ordre et la discipline dans le pays. Fire-wind, chef militaire de la dynastie antérieure, se dit qu'en aidant le gouvernement à faire appliquer la nouvelle loi il parviendra à s'enrichir rapidement. Il a projeté de s'attaquer à la dernière ville frontière, petite bourgade du nom de Martial Village, dont les habitants sont réputés rebelles et courageux.
Fu Qingzhu tente de mettre un terme à cette boucherie et décide de sauver Martial Village. Il convainc deux habitants de l'accompagner jusqu'au Mont Heaven pour solliciter l'appui de Maître Shadow-Glow. Ce dernier leur vient en aide et ordonne à quatre de ses meilleurs disciples de partir.

Ahhh on le tient notre grand retour de Mr Hark. En effet après avoir réalisé des films à la qualité douteuse (« Black Mask 2 », qui s'est littéralement fait descendre par une critique presse calamiteuse et surtout ses productions américaines avec Van Damme, « Piège à Hong Kong » et « Double Team »), celui qui fait partis des plus grands réalisateurs asiatiques nous revient en grande forme avec cet hommage aux Wu Xia Pian (Films de sabre chinois) tout en apportant un anti « Tigre et dragon » à la hauteur des espérances des fans de films épiques.

C'est bien simple, vous prenez « La princesse du désert », vous lui rajoutez de vraies scènes d'héroïsme typiquement hong kongaise et surtout une réalisation hyper léché et vous obtenez ce « Seven Swords ». Pour l'information, Tsui Hark s'est fortement inspiré du chef d'œuvre de Kurusawa « Les sept samouraïs », pour ne pas dire qu'il nous fourni ici son remake non officiel. Alors certes il n'arrive pas à la cheville du grand maître japonais (il avoue lui-même que c'est une œuvre indétrônable), mais grâce à l'ambition engagée pour ce long métrage et surtout aux efforts titanesques fournis pour nous garantir une réalisation de toute beauté, l'œuvre parvient à se hisser au rang de grand film, aux côté des deux premiers « Il était une fois en Chine » déjà réalisé par le même Hark.

Le principal point fort du film vient de ses personnages. En plus d'être parfaitement interprétés, ils possèdent tous une psychologie quasi parfaite ce qui rend l'œuvre encore plus crédible. C'est un fait rare dans ce genre de films. En effet, chaque « héro » possède une personnalité relativement poussée propre à lui, permettant notamment de nous fournir des scènes sublimes lors des doutes de certains personnages: les séquences entre « Perle verte » et Chu Zhaonan sont renversantes de par leurs lyrismes et la réalisation magnifique accompagné d'une photographie quasi parfaite.

A noter la présence de Lau Kar-Leung dans le rôle du vieux combattant, alias Lui Chia Lang, le mythique réalisateur de « La 36ème chambre de Shaolin », qui coordine les scènes d'action du film ici.

Au niveau des personnages encore, on retiendra le charisme énorme des « méchants » qui donnent l'impression d'être tout droit sortis d'une œuvre cyberpunk grâce à leur look complètement décalé (tatouages tribaux, coupes de cheveux loufoque et vêtements proche du style « Mad Max »). C'est certainement les « méchants » les plus réussis depuis un bon bout de temps au cinéma.

Sinon je reconnaît que pour tout néophyte du cinéma asiatique, le film peut paraître parfois long et surtout posséder quelques scènes limite « nianian » (l'abandon des chevaux entre autre...) mais c'est le genre qui veut ça et ici rien n'est fait dans l'excès (du moins pas dans le mauvais côté des choses !).

Mais il est tellement rare de voir un vrai bon film asiatique distribué dans un nombre de salle raisonnable qu'il serait bête de ne pas en profiter ! Alors merci Mr Hark de ce cadeau de Noël et nous attendons la suite de ce film (déjà en préparation selon les rumeurs) avec impatience !

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