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Travisisdead
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5 décembre 2005

L'encyclopédie du Nanar Vol 14: Top Gun

sans_titre65

Réalisé par Tony Scott
Avec Tom Cruise, Tom Skerritt, Kelly McGillis
USA - 1985 - 1h50

Pete Mitchell, nom de code 'Maverick', est un jeune pilote fougueux, remarquable par son talent comme par son non-respect des ordres. Avec son navigateur Goose, il va s'entraîner à Top Gun, où il va côtoyer l'élite des pilotes, avant de partir sur le terrain. Dans cette école, il va devoir prouver qu'il est le meilleur, en affrontant notamment Iceman, et assumer sa relation avec Charlie, l'un de ses instructeurs.

Bon voilà, maintenant tout le monde sait ce que j'ai fait hier soir... Et oui, par plaisir masochiste ou tout simplement grâce à mon gout prononcé pour les énormes daubes cinématographiques, j'ai décidé de consacrer ma soirée à regarder ce magnifique chef d'oeuvre du 7ème art qu'est "Top Gun". Alors verdict: est-ce vraiment un très bon divertissement typiquement 80's ou bien est-ce vraiment l'arnaque du siècle incompréhensiblement mis en scène par un réalisateur talentueux et prometteur à l'époque en mal de vivre et voulant saboter sa carrière (la théorie du complot marche aussi lol)?

Petit flash-back: second film du cadet Scott après "Les prédateurs", "Top Gun" est surement l'archétype des films hollywoodiens des années 80. Car en plus d'être une pub de presque deux heures pour le très bôôô F-14 américain, on a droit à tous les stéréotype du genre. Le commandant avec sa casquette US Navy qui fume des gros cigare, le jeune loup téméraire qui est tourmenté par la mort de son père en service et qui souhaite devenir le meilleur. On a même droit à la mort de son coéquipier et meilleur ami qui plus est. C'est bôôô.

La musique quant à elle aussi est à la limite de provoquer chez les spectateurs les plus sensibles des ruptures d'anévrisme et autres crises d'épilepsie. Oui, parce que mettre durant 10 minutes en fond sonore "Take my breath away" avec un Tom Cruise autant charismatique qu'une huître avariée faisant de la moto sur un fond de couché de soleil: ça donne envie de dégueulé son souper.
D'ailleurs le score d'un certain Harold Faltermeyer (à qui l'on doit aussi la musique du somptueux "Tango et Cash"... et qui ne donne pas signe de vie depuis 1993) ressemble entre un mélange de bruit électronique s'apparentant à des sons de qualité des jeux NES de l'époque et de solos de guitare électrique genre heavy glam metal à la "j'aime les USA". C'est déstabilisant...

Autre fait déstabilisant: la rumeur comme quoi le film véhiculerait un amour possible entre Maverick (Tom Cruise) et Iceman (Val Kilmer). Le film dissimulerait il un message homosexuel? Je ne vais pas m'étendre sur le sujet et je préfère laisser une citation du grand Tarantino faite dans "Sleepe with me" de Rory Kelly en 1993 (film introuvable d'ailleurs...):

"Dans un bon scénar', tout repose sur la subversion. Tu sais quel est le meilleur script jamais écrit à Hollywood? C'est Top Gun. Non sérieusement... Tu sais pourquoi? Tu crois peut-être que c'est un film sur des pilotes de chasse. Et ben non, mec, en fait c'est l'histoire d'un type qui se débat contre sa propre homosexualité. Regarde: d'un côté tu as Maverick, un type qui est toujours sur le fil du rasoir, toujours au bord du précipice. De l'autre tu as Iceman et ses potes: beaux, musclés, bronzés... Ils représentent l'esprit gay. Et ils sont là, à tenter Maverick, à lui dire de façon insidieuse: "Viens, viens, rejoins-nous dans la voie gay." Et puis il y a Kelly McGillis. Elle, elle symbolise l'hétérosexualité. Et elle lui dit: "Non, non, prend la voix normale, obéis aux règles." Et eux ils disent "Viens, viens, rejoins-nous dans la voie gay..." C'est ça qui se passe pendant tout le film... Bon, après il y a la scène où il va chez elle. On croit qu'ils vont baiser, elle croit qu'ils vont baiser, et puis en fait, que dalle, il se casse en moto. Elle comprend pas, elle se dit "Mais bon sang, c'est quoi ce bordel ?!" Scène suivante, ils se croisent dans un ascenseur et... elle est habillée en mec ! Elle a une casquette, des lunettes de soleil et elle a même poussé le vice à mettre un blouson comme celui d'Iceman. Elle s'est dit "D'accord, ce mec est en train de virer gay, c'est comme ça que je vais l'avoir." Et elle a raison: ils finissent par baiser. Bon, je pourrais continuer comme ça longtemps, mais je zappe à la fin. Finalement, Iceman et les autres gays ont réussi à l'embarquer dans leur bande et, chevauchant leur pénis volant, ils vont se taper toute une escadrille de Russes. Epilogue: tout le monde se retrouve sur le pont du porte-avions. Maverick et Iceman se jettent dans les bras l'un de l'autre. Et là tu te souviens de ce qu'il dit Iceman ? Il dit: "Tu peux farter ma queue quand tu veux !" Et l'autre, il répond: "Non, tu peux farter la mienne !!!" Tu vois ce que je veux dire ?!!!"
Monstrueux !!! lol

A méditer.

Sinon je me demande encore comment ce film ait pu remporter un succès autant colossal. Le plus dégoûtant est sans doute que Tony Scott eu du mal à se décrocher de cette image de réalisateur hollywoodien: en effet par la suite on lui confia la réalisation du "Flic de Beverly Hills 2" (sic) et de "Jours de Tonnerre" (argggg) avec le même Tom Cruise...
Il lui fallut attendre 1991 et son "Dernier samaritain" pour voir que le petit Tony possédait un certain talent et un style propre à lui.

Je ne pourrait pas raconter la fin du film car je n'ai tout simplement pas tenu jusqu'au générique final: je me suis retrouvé dans les bras de Morphée bien avant, mais je ne pense pas avoir manqué grand chose.

Bref, un film à éviter, à oublier, à brûler...

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