40 ans, toujours puceau

Réalisé par Judd Apatow
Avec Steve Carell, Catherine Keener, Paul Rudd
USA - 2005 - 1h55

Le lundi matin, lorsque ses collègues décrivent avec force détails leurs exploits libidineux du week-end, Andy Stitzer, 40 ans, se sent bien penaud, car il est encore puceau. Partagés entre hilarité, incrédulité et consternation, ses amis David, Jay et Cal décident de prendre en main sa tardive initiation : de gré ou de force, Andy va devoir franchi le Rubicon...

Je vous vois venir d'ici: "Comment ça se fait que ce film ne figure pas dans le blog de Nanarpower?" Et bien la réponse est bien simple: je ne me suis jamais autant bien marré devant un film comique de ce genre depuis "Dodgeball". Et en plus c'est largement moins con que "Dodgeball". C'est vrai qu'avant de rentrer dans la salle, je m'attendais vraiment à un navet de chez navet. Imaginez le topo doute sur l'orthographe du mot): un mec de 40 ans n'a jamais eu de rapports sexuel, ses camarades de travail le découvrent et font tout pour changer la donne. Mettez ça dans les mains des "producteurs de American Pie" ou des frères Wayans et vous obtiendrez sûrement un film à l'humour gras, qui fait rire certes une fois mais qui est vite oublié surtout.

Et là miracle, le contraire s'opère, exit les blagues douteuses (à l'exception d'une légère séance d'urophilie faciale accidentelle et d'un rendu de crevettes marinées à l'alcool, facial aussi décidément) pour des gags plus fins et surtout plus parlants de réalismes.
On peut très facilement s'identifier aux différents personnages du film et surtout: il n'est pas spécialement destiné à un public (pré) adolescent. Et ça bon Dieu ça fait plaisir. Non sincèrement on se fend la poire ici devant ce pauvre mec poussé par ses amis qui essaie à tout prix de le faire coucher avec n'importe qui. On a bien entendu droit à des scènes énormes comme le retour d'une séance de "speed dating" où l'un de nos compères, totalement bourré, fait une sorte de "confession intimes" hilarante. C'est d'ailleurs souvent les scènes où l'alcool est présent que l'on rigole le plus: la scène final avec notre héro se retrouvant chez une sorte de nymphomane sans limite est à pleurer.

Bon, selon moi, on n'évite pas certains clichés récurant à ce genre de films (musique pop rock, bons sentiments malgré tout...) mais le fait que les dialogues soit au dessus de la moyenne fait très bien passer la pilule.
L'acteur principal, Steve Carell possède un talent non négligeable et promet de devenir sûrement le futur Ben Stiller avec toutefois plus de subtilité que ce dernier.
Un bon moment à déguster entre amis, de sexe masculin obligatoirement, on se comprend entre mâle!
Et puis franchement la fin et générique de fin est vraiment réussi pour ce genre de film, c'est tellement rare.