Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Travisisdead
Travisisdead
Publicité
29 novembre 2005

Wong Kar-Wai

Je délaisse encore une fois mes critiques de films pour faire un pitit article sur un réalisateur que j'ai récemment découvert (bouhhhh honte à moi!!) et qui franchement m'a laisser sur le cul (c'est charmant ça hein!?). En effet comme tout le monde je connaissais Wong Kar-Wai uniquement grâce à son film mondialement connu: In the mood for love. Mais lorsqu'un collègue m'a prêté le coffret récemment édité par TF1 (comme quoi ils ne font pas que de la merde...), j'ai pu m'apercevoir que j'avais manqué quelque chose d'énorme, de phénoménal, de grandiose (j'en passe et des meilleurs): j'ai découvert ce qu'il me manquait pour affirmer que le cinéma asiatique est probablement le meilleur de tous les cinémas(rien que ça...). Et je pèse mes mots. Je m'explique:

Dans les années 70, on a eu droit au meilleurs films d'action/kung-fu avec les productions Shaw brothers et puis la Golden harvest (son principal concurrent qui l'emporta finalement). De plus du côté du Japon, on a eu droit pendant les années 60, 70 a de somptueux films de sabre (chambara pour les connaisseurs ;-)) et épiques (Kurusawa avec les 7 samourais, le château de l'araignée etc, Misumi avec ses baby cart et Zatoichi...). Le Japon fournira aussi des films de yakusa tel que ceux de Mr Fukasaku (Le cimetière de la morale, Combat sans code d'honneur...), des polars très stylé avec des réalisateurs comme Seijun Suzuki (Le vagabond de Tokyo, La Vie d'un tatoué...) ou bien des films plus sociaux comme ceux de Yasujirô Ozu (Le Goût du saké).

Les années 80 ont permis un énorme changement de ce cinéma. Surtout pour Hong-Kong: les films d'art martiaux commencent à décliner pour laisser place aux films policiers. Ainsi, le maître absolu j'ai nommé Mister John Woo commence son énorme cycle sur la triade en 1986 avec le chefs d'œuvre ultime: Le Syndicat du crime. Il remet ça l'année suivante avec une suite et miracle: la suite est meilleur que l'original!! (rahhhhhhhhh la scène finaleuhhhhhh). Les bases du polar hard boiled en provenance de Hong-Kong sont mis en place. S'en suivra The Killer, Une balle dans la tête et A toute épreuve. Malheureusement, Mr Woo décide de partir à la conquête de Hollywood (mauvais choix à l'exception du miraculé Volte/face...). Depuis, Hong-Kong ne cesse de produire des polars en espérant égaler ce maître du genre et de bonnes surprises arrivent parfois à y sortir (la récente trilogie Infernal affairs, la plupart des films de Johnny To et quelques productions et réalisations de Tsui Hark...).

Puis viennent les 90's. Bon là à mes yeux le gros boom vient principalement du Japon: une nouvelle générations de réalisateurs est prête à relever le flambeau: Kitano (grandiose tout simplement...), Tsukamoto (qui propose un cinéma très novateur à mes yeux même si ces films sont difficilement regardable sans faire une crise d'épilepsie lol), Miike (trash mais putain qu'est-ce que c'est jouissif!!) et j'en passe.
Et grande surprise, depuis le nouveau millénaire la Corée du Sud nous a montré son talent: un cinéma assez violent mais très intelligent, à l'instar des réalisations japonaises de ces 15 dernières années. Ainsi nous pouvons citer Park Chan-wook (rahhhh je t'aime lol), le très prolifique Kim Ki-duk mais aussi des petits films très bien foutu comme memories of murder par exemple.

Bon je me suis éloigné de mon sujet initial, mais j'y reviens, don't worry!!!
En effet il ne manquait qu'une seule chose pour affirmer la suprématie ultime du cinéma bridé: des films traitant l'amour bordel!! Certes on a droit à des comédies sympathoche tel que My saisy girl, mais bon faut pas déconner ça cassait pas des briques. Et là grand miracle, je découvre que je suis passé à côté de ce qui est peut-être le plus grand réalisateur asiatique de nos jours: Mr Wong Kar-Wai!
Bon pour commencer parlons de son style de réalisation. C'est bizard mais il en possède 2: la réalisation assez nerveuse avec caméra à l'épaule qui ne cesse de bouger (un peu comme Noé avec son Irréversible) et une méthode beaucoup plus calme avec de long plan en travelling bien léché et cadré de main de maître.
A vrai dire on pourrait plutôt affirmer qu'il a séparé sa carrière en deux parties distinctes: avant In the mood for love et après ce dernier. Depuis ce succès il est resté au stade de réalisation stylé mais moins nerveuse qu'à ces débuts. D'ailleurs ces premiers films et surtout Chungking Express et Les anges déchus sont biens meilleurs à mes yeux.
On a eu vite fait de le surnommer le Tarantino chinois (je ne vois pas trop pourquoi à part peut-être leur fougue commune, mais il est vrai que tous les deux misent sur des B.O dantesques et chargées de nostalgie!), qui d'ailleurs le fit connaître aux USA.

Pour ses scénarios c'est bien simple: ça ne parle que d'amours. Mais attention, ce mecs ne se borne pas comme pourrait le faire un Lelouche ou un Allen: il parle de toutes les formes d'amours (même de l'homosexualité avec Happy Together). Mais bordel, personne n'a parlé d'amour comme lui, il arrive à faire en sorte que le spectateur s'identifie toujours à ces personnages. Et ça c'est pas facile.
Rajouté à cela que sont acteur chouchou n'est autre que Tony Leung Chiu Wai (Infernal affairs, une balle dans la tête, a toute épreuve...), grand acteur pouvant jouer tous les rôles possibles et inimaginable.
Bref, c'est ce qui me manquait dans ma vie de cinéphile sans vie sociale pour être comblé et je conseille tout le monde de trouver ces films car franchement on ne peut pas être déçu (même le longuet 2046 est une merveille visuellement!!!).
Bon maintenant j'vais essayé les films pakistanais muets avec des cow-boys pédés qui mangent du pouding mdr.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité