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Travisisdead
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5 décembre 2005

Running on karma

sans_titre60

Réalisé par Johnny To, Wai Ka-Fai
Avec Andy Lau, Cecilia Cheung, Cheung Siu-Fai
Hong Kong - 2003 - 1h30

Stripteaseur doux, affable et doté d'une musculature imposante, Big est un ancien moine bouddhiste qui possède le don de voir le « karma » de certaines personnes. Il va se servir de ce don bien particulier pour aider Lee Fung Yee, une jeune inspectrice de police, à arrêter un criminel très dangereux et très violent. Mais leur enquête va les mener beaucoup plus loin qu'ils ne l'imaginaient... aux confins de leurs origines.

Premier film que je vois du déjà mythique (selon moi) Johnny To à ne pas parler de combat entre la police et la triade et surtout que l'on ne peut catégoriser comme étant un Hard boiled, il n'en est pas moins un film important dans la filmographie du prolifique réalisateur. Outre son côté délirant et son humour très typé chinois (on aime ou on déteste), ce "Running on Karma" permet de nous prouver que le tandem To/Ka-Fai est vraiment capable du meilleur en therme de réalisation ("Fulltime Killer" en est l'exemple le plus explicite). En effet, on a droit ici certains plans sont vraiment d'une beauté plastique renversante (les plans à la grue dans les rues désertes de nuit sont magnifiques!).

De toute façon To n'a pas à prouver son talent et malgré certaines critiques presse un peu sévère on ne peut que s'incliner devant une bonne partie de sa filmo qui force au respect. Le plus important ici vient du fait que To ne fait pas du To. Le film mélange une bonne demi douzaine de sujet à la fois: le début commence comme une comédie policière, se poursuit comme un vrai polars, devient par la suite une comédie sentimentale, sombre un léger moment dans le mélo pour s'achever sur une sorte de "road-movie" initiatique (terme à prendre avec des pinces). Rien que ça. Alors, oui c'est vrai, beaucoup on critiqué ce brassage de sujet un peu trop vaste, mais ,pour peu que l'on prenne ce film comme étant un pur divertissement sans prétention, le résultat est assez jouissif.

On y retrouve tout ce qui a fait le succès des films chinois (ou plutôt de Hong Kong): un humour assez décalé, des scènes de combats défiant les lois de la gravité, une histoire d'amour pure et surtout un héro charismatique (rahhh Andy Lau en montagne de muscle...). Une sorte de repos pour Johnny To, un peu comme le "Getting Any?" de Kitano: quand on a plus rien à prouver on peut se permettre de se faire plaisir. Mieux encore pour ici: on innove.

La meilleur partie du film reste certainement la dernière, qui donne tout son sens au titre du film et qui surtout démontre que le réalisateur est plus subtil et spirituel qu'un John Woo. Reste à savoir si un jour les distributeurs français comprendront que ce cinéaste est vraiment adulé par une bonne majorité de cinéphiles et que bordel moins de 50 salles pour le dernier To ("PTU") c'est vraiment se foutre de la gueule des gens.
Enfin bref, dommage que "Europa" ne produise pas To. Mais bon en même temps on aurait droit à une B.O refaite pour l'occasion et ça Luc On ne peut te le pardonner. D'ailleurs, la bande annonce de ton "Angel-A" est complètement ratée, c'est très certainement ma déception de l'année, je dirais même que tu ne m'a pas donner envie d'aller le voir ton film, alors que je l'attendais. Franchement mec, qu'est-ce que tu fous? T'étais au top avant, regarde ce que t'es devenu... Rahh Tarantino, je t'aime lol.
'Scusez du délire, pour en revenir à "Running on Karma", c'est du tout bon, dommage qu'il n'est pas été distribué en salle, mais bon l'édition DVD est sympa, c'est toujours ça de pris. A noter d'ailleurs l'intervention de Dionnet, qui est certainement l'homme le plus important en France pour le cinéma de genre et le cinéma asiatique. Un modèle que j'vous dis!

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