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Travisisdead
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1 décembre 2005

L'encyclopédie du Nanar Vol 1: Calvaire

sans_titre29

Réalisé par Fabrice Du Welz
Avec Laurent Lucas, Jackie Berroyer, Philippe Nahon
France, Belgique, Luxembourg - 2004 - 1h30

Marc est un chanteur itinérant qui voyage d'hospice en hospice. Lors d'un trajet, il tombe en panne et trouve refuge chez Mr Bartel qui tient une auberge au fin fond de la campagne. Malheureusement pour Marc, Mr Bartel souffre de problêmes psychologique: il confond sa femme qui la quitté avec ce dernier. Pour Marc commence une séquestration permanente.

Oulala!! Par où commencer mes amis!! Calvaire a été injustement encenser par une très grosse partie de la presse au détriment de pauvres spectateurs naïfs tel que moi qui se sont laisser bercer par des comparaisons honteuses avec des chefs d'œuvre du cinéma dit "provocateur" comme C'est arrivé près de chez vous ou du plus récent irréversible.
En effet le point commun entre ces trois films est qu'ils ont tous les trois décroché le prix très spécial à Cannes (qui est d'ailleurs souvent synonyme de vives protestations auprès des journalistes puritains et cathos). De plus, on a vite vendu Calvaire comme étant le nouveau C'est arrivé près de chez vous, ce qui est loin d'être le cas. Certes Fabrice Du Welz est belges, mais la comparaison s'arrête là!

Dès les premières minutes du film on peut voir que le réalisateur a voulu faire de la provoc' juste pour la provoc', à l'inverse de l'œuvre magistralement interprétée par un Benoît Poelvoorde au sommet de son art et qui avait le mérite de dénoncer les début d'une TV réalité naissante en Belgique.

Ainsi les film débute sur une prestation irritante (mais volontaire) de Marc face à son public de retraité, s'en suis une scène en "backstage" durant laquelle une de ces spectatrice en manque d'affection commence à se frotter de près à l'artiste pour finalement jouer les schizophrènes et se rétracter. Premier point marqué par le réalisateur pour le côté malsain. Et puis notre Franck Michael local se retrouve en panne, au beau milieu d'un décors tout droit sortie d'un épisode de Twin peaks. Et là c'est la fête! On assiste à toute sorte de scène plus farfelues les unes que les autres: sodomisation de veau, danse psychédéléquipe dans un bar sordide autour d'un piano, crucifixion ringarde et j'en passe et des meilleurs. Mais je pense que le pire affront que l'on puisse dire au réalisateur c'est que tout ça laisse indifférent. On ne peut même pas avoir de la pitié auprès de Marc qui ne cesse de baisser le regard durant 1h30! Je n'ai rien contre Laurent Lacas, mais là faut pas déconner mec: même Ben Affleck a plus de charisme dans Armageddon c'est pour dire.

Heureusement que Jackie Berroyer et Philippe Nahon sauve la mise pour de ce qui est des jeux d'acteurs. Comme à son habitude, Philippe Nahon est magnifique en beauf' campagnard teinté de problèmes psychologiques et Jackie Berroyer est égal à lui même: jouissif jusqu'au boutisme (on arriverais presque à avoir de la compassion pour son personnage).

Un dernier point à semi positif: la réalisation. Elle est certes audacieuse mais bordel qu'est-ce que ça fait penser à du Gaspard Noé. D'ailleurs le chef opérateur du film est Benoît Debie qui n'est autre que le directeur de la photographie d'irréversible: faut pas s'étonner après de trouver des similitudes visuelles entre les deux films, notamment lors de la scène de l'évasion de Marc vers la fin du film qui fait énormément penser au film de Noé par son cadrage et son jeu de lumières.
Rajoutons vite fait que le scénario n'est rien d'autre que le même que Misery à quelques exceptions près.

Bref, vous prenez un bon romans de Mr King, une pincée de films provocateurs déjà vu, quelques acteurs à bonne gueule, vous mixer le tout, et vous obtenez une daube immonde qui est très loin du film culte auquel on a cessé de nous rabattre les oreilles.
Et dire que ça a remporté le prix du jury au dernier festival de Gerardmer. Le cinéma de genre n'est plus ce qu'il était...

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